depuis septembre 2000

retour accueil


Actualités

Agenda

Etonnements

Notes d'écriture

Notes de lecture

Webcam

Bio

Biblio

La Réserve,

Central

Composants

Paysage et portrait en pied-de-poule

1937 Paris - Guernica
   
CV roman

Bestiaire domestique

Retour aux mots sauvages

Ils désertent

Faux nègres

Journal de la Canicule

Vie prolongée d’Arthur
Rimbaud


Littérature
du travail

pages spéciales


Archives

 

 

 

Webcam   jusqu'à 2004

Week-end des 18 et 19 décembre 2004, maison :

peuplier3.jpg (109729 octets)  Peuplier4.jpg (189204 octets)

Mauvais calcul : le peuplier s'est abattu sur la balançoire : fin d'enfance (Etonnements du 22/12/2004). Derrière, dans la petite maison, c'est la remise aux outils de jardin et autres pots de fleurs, dernier refuge peut-être, j'aime à pense que l'enfance, justement, s'y est réfugiée, cachée...

nappe1.jpg (19285 octets)  nappe2.jpg (58898 octets)

Le même week-end, en installant la table pour le repas, je réalise que c'est celle de Paysage et portrait en pied-de-poule :
"... un faisceau de ciboulette surmonté de deux fleurs mauves comme des têtes ébouriffées, suivi par une branche d’arbre aux feuilles oblongues parsemées de cinq olives couleur d’aubergine et d'une vert pâle, suivi par un enchevêtrement d’épis de blé jaunes au milieu desquels apparaît une sorte d’ortie à fleurs blanches, suivi d’une ramure lançant sa tige en volute au milieu de deux demi-cosses laissant voir chacun une rangée de sept petits pois délavés, suivi d’une sorte de tubercule renflé, ivoirin au cœur, s’élevant progressivement vers une couleur tilleul et dans laquelle on reconnaît un fenouil..."
On mange. La table débarrassée,  ne restent que sept chaises autour de la nappe. Comment garde-t'elle les conversations, humeurs, sentiments, sensations du repas ?

(22/12/2004)


Petites Fugues de Franche Comté, du 24 au 28 novembre : remerciements...

Photo032p.jpg (85728 octets)

Enfance, oui, cela aurait pu être le thème des Petites fugues 2004, tant les routes et chemins de Franche Comté ont croisé bien des détours d'enfance. Enfance, comme Nathalie Sarraute, infimes petits déplacements, tropismes mais rien ne peut plus être pareil après. Enfance enfin, travail extraordinaire entrepris par le Lycée Colomb de Lure autour de Paysage et portrait en pied de poule.

123.jpg (110461 octets) 124.jpg (44571 octets)

Le temps, la nuit, tel était le véritable fil conducteur des Petites Fugues. Cela commence donc par une chambre d'hôtel, déballage de tout ce qu'on a amené pour bosser, le bureau déjà prêt, mais le manteau sur le lit attend déjà pour sortir. Sur la table de chevet, le bienvenu Suite à l'hôtel Crystal d'Olivier Rolin.

128.jpg (56034 octets)

A deux pas de l'hôtel, l'aventure attend : première rencontre dans la très belle librairie des Sandales d'Empédocle, moment fort pour moi et remerciements infinis à Christophe Grossi et sa collègue.

thierryB32b.jpg (82987 octets)

Ces rencontres finalement sont un enlèvement perpétuel, au sens de ravissement comme dans le ravissement de Lola V Stein de Marguerite Duras. Ici, c'est à la médiathèque de Fontaine-les-luxeuil, merci à Muriel Bauchet. Avant il y avait eu Belfort, au Comité d'entreprise d'Alsthom, merci à  Christophe Blangero et Françoise Gauthier, Dole et La librairie "La passerelle", merci à Philippe Thiefaine, merci à Anne et Véronique du Lycée de Lure.

s106.jpg (62736 octets)

Enfin merci à Dominique Bondu pour ces rencontres (c'est lui qui tient le micro à droite...) : dernières rencontres donc au musée du temps dimanche 28 : de gauche à droite, Hubert Mingarelli, Jean-luc Outers, Emmanuel Darley, Jean-Michel Olivier, Rose-Marie Pagnard, à côté, caché, Michel Séonnet et votre serviteur.

On peut aussi consulter le texte de mon intervention (j'étais le dernier à parler...) ICI

(08/12/2004)

 

Entre St-Dizier et Châlons, vendredi 29 octobre, 8h00 :

Et le hasard d'avoir un appareil numérique embarqué dans la voiture...
En janvier, cela fera 10 ans que je fais ce trajet : déjà plus de 2000 fois, près de 300 000 km, 7 fois le tour de la terre mais y voir la répétition des mêmes endroits, tout comme Paysage Fer, voyages SNCF de l'ami François Bon. Justement, les vues ci-dessous sont de Vitry-le-François, dont il est question dans son livre "C'est un jour de pluie et la lumière ne se lève pas, tout ce qu'on reconnaît est là, comme couché faisant gros dos, les chemins de bord de champs comme hésitant à disparaître dans les flaques qui se rejoignent, la glaise plus glaise et les sillons autant de lignes parallèles plus lumineuses que n'importent quoi, le ciel même."

PICT0012.jpg (24075 octets)

Je suis passé 4000 fois devant cette cabane, la Marne y est tout près, derrière les arbres. Je l'ai déjà vue noyée d'eau jusque sous le toit ou pareillement engloutie sous les vagues d'un champ de maïs, dans la lumière sereine du lever du jour, comme ici, ou dans le tremblement de la chaleur en été. J'ai senti son ombre dans les trajets d'hiver. J'ai toujours l'envie intacte de m'y arrêter, d'aller poser ma main sur ses murs chaulés, délabrés sans doute, juste m'apercevoir que 4000 vues à travers un pare-brise n'ont rien enlevé de sa réalité. Sur la droite, il y a souvent des chevreuils.

PICT0014.jpg (30911 octets)

Juste après le rond point, coup d'œil à droite du pont qui enjambe la Marne. Le parapet garde la déchirure du rapport à la vitesse, le principe d'irréalité du voyage. Le flou des arbres rappelle des tableaux de Monet.

(10/11/2004)

 

 

Bureau, dimanche 17 octobre, Lire en fête :

2011041.jpg (35870 octets)

Lire en fête cette année est encore et toujours dans les cartons : sont venus se rajouter quelques exemplaires glanés ce matin à la foire au livre d'Amnesty (voir Note de lecture du 20/10), le reste, le fond, le socle est composé des livres de Bernard (voir Note d'écriture du 06/10) en attendant qu'ils rejoignent la bibliothèque que je vais devoir me procurer d'ici peu, il y a urgence, histoire de désencombrer (à peine) la dizaine d'endroits où les livres s'entassent. Celui marqué "Ricoré" est constitué d'un panorama d'articles très intéressants et  bien triés sur la peinture. Merci Bernard.
Le pupitre supporte le JS Bach (Suite N°2) en étude actuellement et émigré ici pour cause de correspondante allemande qui occupe la chambre d'amis/salle de musique.

2011042.jpg (35439 octets)

Couverture d'un beau livre, résultat de 2 ans de travail sur ce thème à Saint-Dizier par l'association l'Entre-tenir : on aime forcement le titre !

(20/10/2004)

 

Bureau, samedi 25 septembre 2004, matin (suite) :

ppcomp.jpg (29619 octets)

Avant d'empiler les manuscrits dans le carton, je ne peux m'empêcher de fouiller dedans, d'extirper bien sûr ceux qui ont abouti à publication : Composants ou Paysage et portrait en pied-de poule (la mention au crayon indique que c'est la sixième version mais mes fichiers d'ordinateurs vont jusqu'à la treizième...

comp2.jpg (26729 octets) reserv.jpg (35661 octets)

...se souvenir du dessin de couverture de La réserve ou que Composants avait opté à un moment pour un autre titre...

noel.jpg (31580 octets) RFRF.jpg (34776 octets)

... sans compter les écrits qui sont restés en rade Monsieur Noël, dans les tous premiers, un conte lu le soir à mes enfants (ils s'en souviennent encore !),  Rouge Ferrari, Rose Fleur, titre bizarre mais l'un de ceux dont je tiens le plus, Ne meurs pas dormeur du val, pièce radiophonique tombée à l'eau sur le fameux poème de Rimbaud...

tp.jpg (36609 octets) pm.jpg (50978 octets)

... Trottoirs et potagers, justement refusé et sa leçon profitable, l'Oeil de Piano muet, manuscrit imparfait et oublié qui ne regardera jamais personne...

9.jpg (30868 octets)

Des écrits aussi : la première page de Central et l'ébauche de notes empilées, les interrogations sur un plan abandonné depuis, tout ce travail souterrain de l'écriture...

martin.jpg (44749 octets)

... enfin, le tout premier : Martin Martin, écrit à 20 ans à Toulouse : souvenir de ce cahier acheté, la première phrase Martin, assis derrière son bureau, pensait et cette résolution du "je vais être écrivain".

(06/10/2004)

 

 

Bureau, samedi 25 septembre 2004, matin :

101.jpg (61855 octets)

Le bureau où tout se passe, rêves écritures, liaisons avec le monde... A côté du pied de lampe en cuivre, c'est un marron ramassé la semaine dernière devant le musée (visite dominicale des journées du patrimoine), le premier de la saison, un réflexe d'écolier. Derrière, un flacon d'encre pour ne pas oublier que le traitement de texte ne fait pas tout. Dans le porte courrier, l'enveloppe désopilante et rurale d'un Inspecteur de la Poste qui m'a cherché vainement à la fête de l'huma pour faire dédicacer Paysage et portrait en Pied de poule, et m'a écrit très gentiment pour me le dire.

2.jpg (38867 octets)

Justement le bureau : c'est l'occasion de vider une étagère (je vais avoir prochainement besoin de place) des manuscrits et tapuscrits entassés là... Combien ? Dix, quinze, vingt ans d'écritures ?

3.jpg (43158 octets) 16.jpg (39859 octets)

A la manière de Picasso qui savait agencer son espace domestique (voir "Picasso et Jacqueline", note de lecture du 21/01/2004), je débarrasse sur le canapé dans un harmonieux négligé l'ensemble des manuscrits spiralés avant d'apposer sur le carton qui rejoindra le grenier, la mention datée pour la postérité.

17.jpg (35398 octets)

Besoin d'une date pour le temps et d'un poids pour l'espace : c'est 29,4 kilos qui seront montés à bout de bras en haut de l'échelle de meunier.

(29/09/2004)

 

Page de publicité : Sicile, août 2004 :

sicile12.jpg (55417 octets)

La sicile est un vaste triangle : 200 km de Palerme à Catane, les deux principales villes de l'île. De Catane, ce sont des paysages de volcans qui accueillent le touriste...

sicile14.jpg (50852 octets)

...encore actifs, vu de plus près : coulée de lave de l'été 2001, flan nord de l'Etna.

sicile15.jpg (57806 octets)

Mais la Sicile c'est aussi des millénaires d'histoires et d'invasions : grecs, romains, normands et même la famille d'Orléans. Située sur la route des croisades, Saint Louis, mort à Tunis, y égara son coeur sur la route du retour dans l'Eglise de Monreale.

sicile13.jpg (81020 octets)

Au delà de l'histoire, on vient y chercher douceur et art de vivre, en plus dsu soleil.
Parfois y découvrir l'inattendu comme la très belle Université des lettres et langues de Catane

 

Wassy, dimanche 4 juillet, salon "En train de lire" :

wassy8.jpg (87978 octets)

Des coquelicots aperçus par la fenêtre d'un train, (identiques à celui qui me sert de marque-pages dans Histoire, de Claude Simon - Note d'écriture du 27/11/2002)...

wassy7.jpg (59348 octets)

... des balades ferroviaires bucoliques sur des voies égarées : le conducteur qui descend à chaque intersection pour descendre lui-même les barrières...

C'était un salon du livre le 4 juillet dernier, littérature de gare et pas perdus bien entendu, reste la nostalgie d'une bien belle manifestation réussie : j'en suis fier.

Retrouvez toutes les autres photos sur le site de l'Association des Ecrivains de Haute Marne

(13/07/2004)

 

 

Saint-Dizier, dimanche 20 juin 2004, Fêtes des Pères :

fp1.jpg (64490 octets)

Le dimanche matin, c'est toujours ainsi : on prend le temps du petit-déjeuner ensemble, avec journal et croissants achetés chez la Madeleine qui passe devant la porte avec sa camionnette (ah,  se retrouver avec ses voisins, tous en robes de chambre...). On bannit la télé, mais on écoute de la musique (brésilienne, ce dimanche) et puis chacun vaque à ses occupations, généralement en laissant ses chaussons sous la table ce qui est pour moi le signe suprême de la décontraction dominicale...

fp2.jpg (50768 octets)

... Mais ce dimanche 20 juin, le petit-déjeuner a été agrémenté pour moi par la Fête des Pères, et, comme on sait que j'aime les livres, j'ai reçu "Faulkner" en Pléiade, avec le catalogue, car "on ne sait jamais quoi te prendre, tu pourras choisir avant". La télécommande est celle qui permet de renforcer ou diminuer la musique de Carlos Jobim, le papier d'emballage de la librairie est bleu, il y en a deux...

 

fp3.jpg (64383 octets)

... car j'ai reçu aussi une biographie de Rimbaud, en cette année d'anniversaire du poète, et que j'ai déjà rangée dans la bibliothèque. Enfin rangée... Les rayons sont tous biens remplis et Rimbaud chapeaute Faulkner ("Absalon ! Absalon !" et "Monnaie de Singe"), la bio de Beckett par Knowlson, le cahier l'Animal, spécial François Bon.
(23/06/2004)

 

Stockholm, du 29 au 31 mai 2004 :

stockh1.jpg (23731 octets)

Par chance, la vue de la chambre donne sur le très bel Stadshuset (Hôtel de Ville) en bordure du Riddarfjärden, qui, comme son nom ne l'indique pas, est cette vaste étendue d'eau qui se mèle à la mer Baltique, à trois cent mètres à l'Est. Première découverte de la cérémonie du Nobel, omniprésente à Stockholm : c'est là qu'a lieu le banquet annuel des fameux prix.

stockh3.jpg (60738 octets)

Deuxième découverte sur les traces du Nobel avec le fameux Nobelmuseet, comme disent les Suédois. L'académie choisit ses lauréats juste derrière les fenêtres... Remarquez en passant la couleur du ciel...

stockh5.jpg (58238 octets)

...mais c'est au Konserthuset, avec sa façade bleue à colonnade, que les habituels orchestres laissent la place chaque 10 décembre à la célèbre cérémonie. L'élégante statue (Les orphées) est de Carl Milles.

 

stockh4.jpg (75683 octets)

Nobel, heureusement, n'est qu'une partie de la vie de la capitale suédoise. Stockholm, avec moins de 2 millions d'habitants laisse à la capitale une allure de province parfois déserte comme en ce week-end de Pentecôte. Petites rues au charme britannique. Ne vous fiez pas à l'apparente tranquillité : c'est au coin de cette rue que fut assassiné le premier Ministre Olof Palmes.

stockh6.jpg (47528 octets)

Stockholm est aussi ville de paix et de culture, cette exposition de Yoko Ono nous le rappelle sur la facade du dynamique "Kulturhusset".

(07/06/2004)

 

 

Londres, du 24 au 27 avril 2004 :

London1.jpg (43476 octets)

Je ne connaissais pas Londres, alors Tower Bridge me fait le même effet que la Tour Eiffel à des touristes japonais. En plus, il faisait beau, arbres en fleurs du printemps...

london2.jpg (44424 octets)

Belgrave road, curieuse rue tranquille, porches à colonnes dont la plupart abritent des hôtels : premier contact avec la ville.

london4.jpg (32094 octets)

Le Tate Modern, dans une ancienne usine électrique, est l'équivalent de Beaubourg pour les collections d'art contemporain. Tout cela pour se souvenir d'avoir écumé ce que Londres compte comme magnifiques musées.

london3.jpg (51364 octets)

Mais la capitale anglaise, c'est aussi du shopping : l'occasion d'apercevoir la statue de Piccadilly à travers les vitrines...

(05/05/2004)

 

Bureau, lundi de Pâques, 18h :

bur1.jpg (48069 octets)

Juste pour la lumière rose du soir, un lundi de Pâques, 18h, en rentrant d'une balade familiale à vélo.
J'ai la chance de posséder ce bureau très clair, fenêtre sur le jardin à l'avant de la maison, vaste ouverture sur la véranda d'hiver, encore encombrée de plantes. Au centre, ce vieux fauteuil jamais terminé (les clous de tapissier ne couvrent que l'extérieur d'un seul accoudoir, on se souvient de la bourre de paille pour le moelleux du coussin) et recouvert d'une broderie de Pologne. Le coin du bureau avec la lampe en cuivre et cette pudeur inattendue qu'on découvre à l'idée de dévoiler les sortes de liens sacrés qu'on a en commerce avec l'écriture.

(14/04/2004)

 

 

Salvador de Bahia, lundi 8 mars 2004 ; Saint-Dizier, fête de la musique, juin 2004 :

philbahia1.jpg (41640 octets)

Deux photos, deux époques, presque le même temps : la canicule s'annonçait déjà à Saint-Dizier en juin. La maison bleue est l'école de musique et la "casa das filarmônicas" de Salvador de Bahia.

Philbahia2.jpg (14731 octets)

Deux photos, un seul hommage à Jean Zammit, disparu le 15 mars dernier. La maison bleue aurait dû lui être remise à mon retour du Brésil. Jean est l'homme qui tient son violon et une casquette jaune, celle de mon fils, afin qu'il n'attrape pas d'insolation sur le balcon surchauffé de soleil de cette fête de la musique, (lieu que je préfère entre tous tant il me semble en accord avec l'esprit de cette fête dans l'intimité d'un quartier)

zam3.jpg (66158 octets)                    
                                                                                                                                                                                                   

(07/04/2004)

                                                                                                             

 

Salvador de Bahia, mardi 9 mars 2004, 18h30, heure locale :

bresil2.jpg (39068 octets)

" Nous sommes en vue des côtes
Le coucher de soleil a été extraordinaire
Dans le flamboiement du soir
D’énormes nuages perpendiculaires et d’une hauteur folle
Chimères griffons et une grande victoire ailée sont restées toute la nuit au-dessus de l’horizon
Au petit jour tout le troupeau se trouvait réuni jaune et rose au-dessus de Bahia en damier "

bresil3.jpg (43609 octets)
 
Quand j’ai photographié ce coucher de soleil sur la plage d’Itapao à Bahia, rien n’avait été prévu ou calculé d’avance : ni l’heure et quart de bus bondé d’ouvriers et d’étudiants (Salvador que l’on devine au fond est ville universitaire), ni la promenade sur la plage étroite aux senteurs fortes d’algues, ni le village de pécheurs aux maisons de béton et étals disparates du marché. Nous étions seuls touristes dans l’étonnant va et vient des trajets du soir, loin des cartes postales idylliques quand le soleil a commencé sa chute pour un instant de grâce. J’avais oublié jusqu’à ce poème de Cendrars dans Feuilles de route que j’ai retrouvé à mon retour et qui réduit ses quatre-vingts ans d’écart jusqu’à cet ajustement immédiat du lieu et du texte.

(25/03/2004)

 

Bureau, dimanche 15 février 2004 :

cymbi1.jpg (89878 octets)

Depuis longtemps, j'ai une passion pour les orchidées, qu'elles soient exotiques ou autochtones. Ici, c'est un Cymbidium avec quatre hampes florales, la plus grande fait tout juste 1 m. Est-ce la sécheresse de l'été qui a favorisé cette exceptionnelle floraison ? Le Cymbidium, même dans sa version hybride garde les caratéristiques de ses soeurs botaniques qui poussent jusqu'aux confins de l'Himalaya. Elle résistent jusqu'à quelques petites gelées et la différence de température diurne et nocturne déclenche la floraison : c'est donc une plante à sortir dés les beaux jours et à ne rentrer qu'en novembre. Très résistante, elle aime qu'on s'en occupe le moins possible.

cymbi2.jpg (52677 octets)

Que tous ces conseils horticoles (profession de mon Grand-père à Langres) ne fassent pas oublier qu'il s'agit d'un site littéraire. Quel rapport entre plantes et livres. sans doute beaucoup plus qu'il n'y paraît. Christian Bobin ne s'y était pas trompé (Autoportrait au radiateur, note de lecture du 12/06/2002) avec l'importance qu'il semblait donner au moindre bouquet de tulipes à proximité de son lieu d'écriture. La vue ci dessus est prise depuis mon bureau, jardin d'hiver aux cymbidiums, mais aussi oranger, citronnier, mandarinier, bananier et grenadier pacifique, sans compter le remissage des géraniums à odeur de terre. A droite, un bout de ma lampe de bureau en cuivre. A gauche, sur le mur, aquarelle de Patrice Rauch, instituteur qui a quitté son métier pour se consacrer à l'insertion des jeunes via un club de dessin en Avignon.

 

 

Bureau, dimanche 08 février 2004 :

ecole.jpg (42337 octets)

En page d’accueil dans la mise à jour de la semaine, cette photo se trouve à gauche de mon bureau : information scolaire de Robert Doisneau et l’effigie d’une école en plâtre offerte par mes nièces alors qu’elles étaient en Guadeloupe. Elle illustre la note d'étonnement "Un enfant sur dix ne sait pas lire le best-seller de l'année" et qui m'a fait réagir d'une façon épidermique...
Pour la petite histoire (et rien à voir avec ce qui précède) Robert Doisneau avait réalisé la photo de mariage d'Agate et René Fallet, et cela pour rappeler que cet écrivain a disparu voici 20 ans en juillet dernier, sans que rien n'ait été entrepris pour s'en souvenir...

 

Lieu de travail, jeudi 22 janvier 2004 :

L'opportunité d'avoir apporté pour une toute autre raison et destination mon appareil photo numérique m'a donné l'idée de garder une trace du lieu où je travaille : c'est la Direction Régionale de mon entreprise de télécommunications, Châlons en Champagne, Direction des Ressources humaines (avant, on disait Service du Personnel) pièce 169 au premier étage. J'y suis depuis le 20 aôut dernier (et je changerai de bureau en mars prochain - la cinquième, sixième fois depuis 2000?). Comment on s'accommode des lieux, la plante verte qui était là avant moi, je n'ai rien apporté...

travail1.jpg (56998 octets)

... si, ma collection de cailloux, que je trimballe de bureau en bureau, pierres volcaniques, granit, îles lointaines... Au premier plan, toute blanche, un vestige égyptien de la vallée des rois...

travail2.jpg (65428 octets)

A l'opposé des cailloux  ce qui est important, c'est comment on travaille, le dictionnaire qui empèche la lampe de basculer, l'agrafeuse, les calculettes, l'antique Minitel, les post-it, les dossiers (le rose, c'est l'application informatique Campus en cours de déploiement) le stabilo, tout un vocabulaire de gratte-papiers...

travail3.jpg (55971 octets)

... comment on travaille, donc, avec l'agenda (on dit organiseur, maintenant) toujours ouvert, une page par jour, septembre/septembre comme pour les profs et l'EN, tant il semble que c'est la bonne mesure annuelle : très important, si je le perds, j'oublie tout, ma mémoire, mes rendez-vous, tout ce qui peuple mes journées.

travail4.jpg (56112 octets)

... mais qui s'efface comme si le jeu était de biffer (Biffures de Leiris) ce qui a été fait, coups de téléphone, avancements quotidiens et opiniâtres de projets, parfois rayer mais juste pour reporter au lendemain, à plus tard ! Et ce qui reste, à peine visible et non rayé, dans l'après-midi du 22, distinguer: Gabriel Bergounioux...

bergou1.jpg (73455 octets)

... et c'est pour cela qu'on avait apporté l'appareil-photo numérique : penser à graver en mémoire l'instant magique d'un autre lieu de travail, Orléans, Institut des Lettres et des Langues, en fin d'après midi, et distinguer January, le 2 de 22, le 20 de 2004, jeu de l'oie de nos vies, case littérature à 300 km de Châlons, le souvenir inexprimable qui en restera.

(04/02/2004)

 

 

 

 

Bibliothèque, le 30 Mars 2002 :

Image 1.jpg (105817 octets)

La première photo de la webcam (on s'excuse il doit y avoir des règlages à faire pour plus de netteté...), c’est la bibliothèque juste derrière l’ordinateur : on peut voir l’échelle à droite car les derniers rayons sont hauts. Elle est encombrée de divers objets : gros coquillages, bibelots, peluches, tout un monde apporté au fil des rangements par divers membres de la famille. On y trouve même une télévision et des livres (sur certains rayons, je dois déplacer la première rangée qui peut en cacher une autre…). Donc la bibliothèque est dans mon dos quand j’écris sur l’ordinateur. Tiens, c’est marrant ça, j'ai un autre bureau dans la même maison et les livres sont aussi derrière moi quand je projette sur l’écran de mon portable mes caractères virtuels, comme si j’avais besoin de sentir sur les épaules le poids des pages déjà écrites, le regard des auteurs que l’on affectionne. Devant, nez sur l’écran, on fonce dans une succession de mots vers un avenir aveugle. Derrière, c’est le passé, avec les mots déjà imprimés, doigts d’encre des fantômes aimés, mains invisibles et bienveillantes des spectres familiers posées sur mon épaule qui lisent ce que j’écris, qui me poussent, me corrigent, me hantent, m’apaisent et me rassurent.