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Rimbaud ou la politique, il faut choisir Bruno Le Maire, Ex-Directeur de Cabinet, qui a
publié récemment Des hommes d'état, raconte une anecdote dont il a été
témoin entre Villepin et Sarkozy. Le premier, justement premier Ministre encore
à l'époque, recevait le second, toujours à l'Intérieur. Le second, donc, lui
racontait avec enthousiasme une visite qu'il venait d'effectuer à Charleville et
le premier, dont on sait le goût pour la poésie (on ne s'en plaindra pas...)
répondit : Ah ! Charleville ! Rimbaud... Et le futur Président de répondre : la
poésie ou la politique, il faut choisir...
Qu'importe, on est à Charleville, donc pèlerinage obligatoire jusqu'au cimetière, l'étonnant cimetière avec Rimbaud et les croix du dernier voyage cernés par les immeubles. On découvre à chaque visite de nouveaux détails...
... comme la politique qui s'affiche jusque sur le mur du cimetière : la ville a choisi... jusqu'à son nom comme caution d'habitation de luxe pour lui qui écrivit Une saison en Enfer dans la fermette de Roches... jusqu'à son portrait en guise de profession de foi... pour lui qui dénonça dans sa ville tous les bourgeois poussifs qu'étranglent les chaleurs...
Et ses yeux et sa danse supérieurs encore aux éclats précieux, aux influences froides, au plaisir du décor et de l'heure uniques...
Poésie ou politique ? J'ai choisi... Je suis maître du Silence... (08/03/2008)
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