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Paysage et portrait en pied-de-poule

1937 Paris - Guernica
   
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Faux nègres : en savoir plus

 

Quelques documents historiques

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"Georges Ernest Jean-Marie Boulanger passe le Styx à Ixelles, banlieue de Bruxelles, un jour d'été. Les revues de l'époque (Le Petit Journal ? L'Illustration ? Le Journal des voyages ? ) le montrent à l'ultime instant, longiligne et chancelant sur la tombe de sa bien-aimée, pose romantique et barbiche tremblante, tout son corps tendu vers le geste du bras replié sur sa tempe, une main ferme assurée d'un revolver d'opérette minuscule et comment la mort est-elle possible par un tel affiquet ? "
(Faux nègres, p. 242 - 243)

 

 

 

ferry.jpg (6292 octets)Boulanger_Nadar.jpg (20210 octets)rimb.jpg (12794 octets)

"Les rouflaquettes de Ferry se marient à merveille avec la barbiche et la moustache hardie de Boulanger, Rimbaud reste glabre et complémentaire. " 
(Faux nègres, p. 143) - clichés de Nadar et Carjat

 

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"Rimbaud parti, bon débarras : nos poètes français peuvent souffler, recommencer la rime, se bercer de bons mots. A l'époque de son départ, Jules Ferry propose le protectorat de la Tunisie, tandis que le poète essaie quelques poses photographiques à Aden devant les arcades de la maison de Hassan Ali. Sur le cliché, Rimbaud est le seul sans casque colonial et il tient son fusil comme une canne."
(Faux nègres, p. 120)

 

 

Corrections des épreuves : aucune épreuve, la joie de se projeter dans le livre, entouré d'un printemps radieux.

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Epigraphes, quelques possibilités avant de retenir "Faux nègres"

« Du désert de bitume fuient droit en déroute avec les nappes de brumes échelonnées en bandes affreuses au ciel qui se recourbe, se recule et descend, formé de la plus sinistre fumée noire que puisse faire l'Océan en deuil, les casques, les roues, les barques, les croupes. — La bataille ! 
Lève la tête : ce pont de bois, arqué ; les derniers potagers de Samarie ; ces masques enluminés sous la lanterne fouettée par la nuit froide ; l'ondine niaise à la robe bruyante, au bas de la rivière : les crânes lumineux dans les plans de pois — et les autres fantasmagories — La campagne

Arthur Rimbaud, Les Illuminations

 

« Oui, j'ai les yeux fermés à votre lumière. Je suis une bête, un nègre. Mais je puis être sauvé. Vous êtes de faux nègres, vous maniaques, féroces, avares. Marchand, tu es nègre ; magistrat, tu es nègre ; général, tu es nègre ; empereur, vieille démangeaison, tu es nègre : tu as bu d'une liqueur non taxée, de la fabrique de Satan »
Arthur Rimbaud, Une saison en enfer

 

« Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir :
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir..
. »
Arthur Rimbaud, Ophélie

 

« Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles. »
Arthur Rimbaud, La lettre du voyant

 

« Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
 »
Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre

 

« Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
 »
Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre

 

 

« Tout doucement, j’allais vers l’espace public, l’espace vécu, le territoire. »
Raymond Depardon, La France