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Les volumes VII à IX
des Oeuvres illustrées
de George Sand
1°) Introduction :
En 2004, année
du bicentenaire de la naissance de l'écrivain, un ami eut la bonne idée de
m'offrir un grand recueil relié d'un cuir couleur grenat, intitulé en lettres
dorées Oeuvres de George Sand
et portant le numéro 4. Selon lui, ce livre avait connu un destin peu commun que
lui avait raconté sa grand-mère : pendant la première guerre mondiale, un soldat
allemand l'avait déposé dans une ferme de Lorraine avec d'autres ouvrages,
produits sans doute d'un pillage qu'il comptait récupérer plus tard. Mais les
aléas de la guerre sont toujours imprévisibles, le soldat ne revint jamais et
les livres qui restèrent sur place firent le bonheur de lecture de quelques
générations avant de revenir par héritage à cet ami, et enfin vers moi, en
dernier lieu.
Je place volontairement en introduction la petite histoire personnelle liée à ce
recueil, car celle-ci me paraît emblématique de nos rapports particuliers avec
les livres : chacun d'eux véhicule souvent sa propre fable comme si le récit
qu'il contient semble dépassé par sa propre fiction, comme si la force des mots
et du langage transcende son aura romanesque. D'évidence, cette anecdote
particulière ne pouvait qu'accompagner une rêverie propice aux oeuvres
romantiques de George Sand. Si ces éléments, propres à
chaque exemplaire, ajoutent un charme particulier à nos lectures, ils ne se
substituent pas au contexte général souvent connu de l'histoire d'une
publication. Le recueil qui est en ma possession fait partie des
Oeuvres illustrées de George
Sand, publiées par l'éditeur PJ Hetzel. Cette édition regroupa neufs volumes,
édités entre 1852 et 1856.
Cet album, qui termine
cette collection, contient les volumes VII, VIII et IX.
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