San Andrés a logiquement suivi notre
périple au Panama. Plusieurs vols directs par semaine rejoignent la petite île
colombienne dont nous avions beaucoup entendu parler deux ans auparavant grâce à Paola,
notre guide en Colombie. Elle y était venue pour parfaire ses niveaux de plongée. La
tentation dune île (comme aurait dit Houellebecq) était grande. Nous avons ainsi
rajouté une semaine à nos vacances pour séjourner là-bas.
Cette fois-ci, pas besoin de guide, même si nous ne parlons pas espagnol. Lîle est
très petite, seulement 12 km de long sur 2 de large. Quelques renseignements auparavant,
ainsi que la réservation dun gite et de deux hôtels et cest parti. 
 
 
 
 
 
 
 
 
San Andrés, vu davion, ressemble à un haricot allongé. Lîle est plate,
hormis une petite colline au centre. On pourrait croire que les déplacements se feront
essentiellement à vélo ou à pied, étant donné lexiguïté et la topographie,
mais il nen est rien : des hordes de scooters et de quads parcourent les rues
et les routes. Le petit coin de paradis avec plages et cocotiers, devient vite bruyant et
encombré. « Cest tristement culturel », avouera Paola à notre retour.
En effet, San Andrés est la destination à la mode pour les colombiens. Ils y viennent
depuis Bogota, Cartagena, Medellin ou Barranquilla pour moins de 2 heures de vol. Mais on
y rencontre également beaucoup de touristes dAmérique latine, comme un couple,
elle de Buenos Aires et lui Canadien. On y vient pour faire la fête, lîle est
hors-taxe et lalcool peu cher. On se balade en buggy, en bus coloré, on fait des
selfies pour les réseaux sociaux. La plupart des visiteurs résident dans la ville
principale qui possède une magnifique plage sur la mer des sept couleurs, comme on a
lhabitude de nommer ce rivage des Caraïbes.
 
 
 
 
 
 
 
 
Ce nest pas loption que nous avons retenue. Les
trois premiers jours, le gite, situé au Sud de lîle, à mi-chemin entre les deux
rivages, nous permet à la fois de gagner à pied les plages de sable de la côte Est et
les récifs coraliens de la côte Ouest, dévolus à la plongée. Par sa situation,
lendroit est calme, on dérange juste quelques lézards multicolores. 
 
 
 
 
 
 
 
 
En suivant les plages de la côte Est, on aboutit à la petite
ville de San Luis, en longeant un vieux cimetière. Deux épiceries et quelques estaminets
semblent réservés aux autochtones. Il est vrai que les touristes, qui font le tour de
lîle en mule Kawasaki, hébergés dans des hôtels « all inclusive »,
sy arrêtent rarement, hormis pour le fun dun resto rasta.
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous emmenons aussi nos masques et tubas sur la côte Ouest. Peu
dendroit pour se mettre à leau, les roches sont acérées. Nous utilisons les
échelles posées par les nombreux clubs de plongée. Sous leau, cest
laquarium !
 
 
 
 
 
 
 
 
Avant de rejoindre la ville et la proximité de
laéroports, nous resterons deux jours à la plage de Cocoplum, propre, aménagée
et tranquille, heureux davoir retrouvés les billets à leffigie de Gabriel
Garcia Marquez et la bière Club Colombia.