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Orchidées de maison, floraison 2021
Première "page spéciale" consacrée aux orchidées que je cultive depuis plus de trente ans.
Peu d'orchidées des premiers âges ont résisté au fil des ans. Souvenir d'un Oncidium papillio jaune d'or, d'un angrecum, habillé de velours, d'un masdevallia aux fleurs triangulaires, tous aujourd'hui disparus. Les plantes, comme les animaux et les humains vieillissent, avec l'avantage toutefois que les outrages du temps ne les affectent pas. Ainsi, deux cymbidium, largement trentenaires, passent huit mois dehors. Leurs potées dépassent 40 cm de diamètre et pèsent dix kilos chacune. Les tiges florales atteignent un mètre et les fleurs de 8 cm sont d'une étonnante vigueur.
Aussi extraordinaire, voici un Haemeria, plante originaire de chine, réputée difficile à faire refleurir. Également présente chez moi depuis plus de trente ans, elle propose chaque année au-dessus de son feuillage pourpre, une floraison exceptionnelle avec trente hampes florales munies chacune à leur extrémité d'une vingtaine de fleurs ivoires.
Les phalaenopsis sont sans conteste les reines de mes
orchidées, d'abord par leur nombre et leur prédominance, ensuite parce qu'elle
refleurissent facilement avec une vigueur qui dépasse plusieurs mois. L'une porte même,
depuis un trimestre, au bout d'une tige qui dépasse 1 m 20, une grappe de 14 fleurs
blanches de 10 cm de diamètre, veinées de mauve et munies d'un cur de même
teinte.
C'est une plante récente que je possède depuis 2 ans. J'ai rarement réussi à faire refleurir ce type d'orchidée. Mais cet exemplaire doit se plaire au milieu de ses congénères, car elle a daigné fleurir à nouveau. Les "paphios" sont d'autant plus précieux qu'ils ne consentent à donner qu'une unique fleur. L'attente du bouton floral jusqu'à l'épanouissement total a cependant pris plusieurs semaines, mais quel résultat : la fleur a une envergure de 13 cm !
Les dendrobiums Je possède aussi depuis une paire d'années, deux plants de dendrobiums. Généralement forcés dans des serres, ils vous arrivent avec des grappes de fleurs mais c'est toute une histoire pour les acclimater et les faire renaître à nouveau. J'ai cependant eu beaucoup de chance avec une dizaine de fleurs roses réparties dans les deux pots. Elles sont presques semblables, mais l'une des plantes a souligné de noir le milieu de son inflorescence.
Les cambrias Sous ce nom commercial, beaucoup d'hybrides d'odontoglossum sont désormais commercialisés dans les grandes surfaces et jardineries. J'en possède quelques uns, très récents. Si certains sont parfumés, tous ont en revanche la particularité d'épanouir leurs feuilles longues et décoratives sur un bulbe allongé. Lorsque la floraison survient sur le bulbe de l'année précédente, un autre pousse à côté pour générer la suite de la croissance. Bien qu'on les trouve en abondance dans les magasins, ils ne sont pas si faciles à faire refleurir, faute probablement à des techniques de culture en masse, alternant des phases de croissance poussées à l'engrais avec des périodes fraîches, parfois en frigo, destinées à stopper la floraison, comme en témoigne la dernière photo où un miltonia peine à éclore. Comme pour les phalaenopsis, la variété de formes et de couleurs est importante.
Toutes les orchidées exotiques qui composent ma collection sont
des hybrides. C'est à dire des plantes fabriquées par des producteurs à partir
d'espèces botaniques. J'ai autrefois acquis quelques spécimens originels, souvent
achetés à prix d'or chez un véritable spécialiste, mais leur culture est délicate, il faut reproduire les
conditions dans lesquelles ces plantes vivent à l'état sauvage.
Pêle-mêle pour terminer...
Une curiosité : cette année, les deux premières fleurs d'un phalaenopsis jaune sont nées sans labelle ni pétales (avec juste les trois sépales), puis la floraison a repris normalement, avec pas moins de sept tiges florales...
Partage de surs : couleurs, formes et beautés... (08/03/2021)
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