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Étonnements 2015

 

J'ai trouvé ! Je me demandais ce que voulait bien dire le sigle "COP" dans COP 21 : et bien c'est CRS Ou Policiers. La manif de la République (interdite pour cause de COP21) a dérapé. Les fleurs et bougies amassées au pied de la statue pour commémorer les attentats ont été piétinées. Hollande s'en offusque : "Nous savions qu'il y avait des éléments perturbateurs". Les voilà : ils s'appellent COP,CRS ou policiers, qui foulent ostensiblement (ou avec un signe ostentatoire ? je ne sais plus...) le petit parterre sacré. Mais la photo est probablement truquée, n'est-ce pas, puisqu'une journaliste du Figaro affirme que les manifestants ne respectaient rien : "Certains se sont même saisi des bouquets et les ont brandi face à la police". Alors voilà un autre cliché, plus célèbre celui-ci, pris en 1967 lors d'une manif contre la guerre du Vietnam.

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Je n'aurais jamais cru que l'on puisse revivre une telle négation de notre démocratie, allant jusqu'à interdire tout geste pacifique. Comme quoi, il ne faut jurer de rien. Vous n'êtes pas convaincu ? Allez voir, les sites d'information extérieurs à la France, admirer la pitoyable image que nous donnons, peuple français prêt à abandonner un, deux ou dix ans de toute liberté pour deux minutes de plus d'une improbable sécurité. Allez regarder aussi le Huffington Post ou la nausée de Korben : sur ce dernier lien, regardez bien jusqu'au bout la vidéo de la manifestation place de la République et dites-moi qui étaient les pacifistes.
Ma ville a voté dimanche à 45% (j'exagère, le chiffre officiel est 44,99%...) pour les Faux Nègres. Normal : quitte à choisir un parti pour la démocrassie, autant prendre l'original et non une pâle copie...
(08/12/2015)

 

 

Parce que nous sommes en guerre, à ce qu'il parait, parce qu'il n'y a plus qu'une parole unique autour de ce vocable, parce que les médias et Internet s'engouffrent dans cette brèche, parce que l'histoire est jalonnée de ces élans patriotiques stériles, j'oppose à cette ligne Maginot qui coince notre pensée le mot paix.
J'ai retrouvé quelques photographies qui illustrent cette paix et le bonheur qui va avec. Je ne sais pas ce que sont devenus depuis 2008 ces enfants yéménites et leurs signes d'amitiés ; je ne sais pas ce qu'est devenue cette famille iranienne avec laquelle nous avons échangé nos fous rires dans un parc de Téhéran en 2009 ; je n'ai pas non plus de nouvelles de cette jeune fille aux gants multicolores avec laquelle nous avions sympathisé en Syrie en 2010.

Yem24.JPG (90664 octets) paix3.jpg (78575 octets)paix2.jpg (91223 octets) paix1.jpg (86240 octets)(19/11/2015)

 

Cette fois, nous sommes les deux pieds en automne. Je n’ai pas vu le temps passer depuis l’été. Sicile puis retour, puis château et objets du bonheur (voir en webcam), bref, à peine le temps de remonter la grande botte italienne, de traverser le Jura, de retrouver la Champagne, de passer d’un paysage à l’autre, provinces aboutées, le temps tout de même d’accueillir deux étudiants en histoire qui planchaient sur un colloque dans ma ville concernant l’Austrasie au moyen-âge, le temps de me rendre compte de l’absence de champignons dans les forêts trop sèches, nous avons glissé imperceptiblement vers septembre, et même traversé le mois : bonjour octobre.
La semaine dernière, Paris retrouvé m’est apparu tout neuf, et, dans mes habitudes de province, j’ai regardé courir les gens partout, dans la rue et dans le métro, avant d’ailleurs d’aller courir moi-même pour de bon, au parc de Sceaux, puis dans les Ardennes hier pour la très belle course Sedan-Charleville, la plus ancienne (créé en 1906 !), 24 km d’une ambiance de tour de France, avec fanfare dans les villages et encouragements par milliers. Et puis les Ardennes me sont chères en ce moment, le récit sur Rimbaud que je prépare y est pour quelque chose, ainsi que le projet partagé avec Alain Delatour, peintre sedanais, « Instants hanball », avec une exposition dans le cadre du festival Livres à vous de Voiron prévue du 19 octobre au 9 novembre prochain à l'espace de la tour de La Buisse : allez-y !
Bref, tout avance en même temps, même ma thèse avec pas mal de rencontres prévues ou qui vont se préciser bientôt : du coup, je mets à jour ma rubrique Littérature du travail. Dans cette débauche d’activité, la parution du Journal de la canicule aurait pu paraître anecdotique, il n’en est rien et les premières réactions, très bonnes, des lecteurs m’ont étonné et ravi.
(07/10/2015)

 

C’est traditionnel. Même si août s’attarde encore, cette période, où l’été fraîchit un peu, provoque un air de rentrée. Cette année n’y échappe pas et septembre profile déjà quelques rendez-vous couleur d’automne. On n’y pense pas encore. D’autant plus que la météo nous a gâté et les plages de sable du lac proche de chez moi nous accueillent avant autant d’ardeur qu’au début de l’été. Je suis ainsi parti en Sicile en ayant eu l’impression de ne pas quitter mon maillot de bain. Je suis revenu dans la sérénité un peu fébrile qui accompagne cet air de rentrée. Pourtant, la radio propose encore des grilles d’été et plusieurs émissions sur Simone de Beauvoir m’ont fait flâner pour rejoindre mon lieu de travail. J’ai aussi eu la joie d’entendre François Bon évoquer Lovecraft sur cette même radio, et ça m’a rappelé cet été où je ne loupais aucun des rendez-vous qu’il proposait pour les Rolling Stones. Ça date d’au-moins douze ans. En parlant de Lovecraft – et combien François Bon sait nous donner envie de le lire -, je me souviens être récemment passé à Bruxelles où mon fils habite, et avoir aperçu les œuvres de Lovecraft, qu’il lit dans la langue d’origine. C’est toujours étonnant. Parents, nous avons toujours peur que nos enfants ne s’y mettent pas, et puis un jour, on s’aperçoit que l’un à sur sa table de chevet Baudelaire ou Lovecraft, que l’autre chope un roman en poche de F. Scott Fitzgerald avant de repartir en train. Et on discute littérature japonaise avec eux (ma passion de cet été) ou Rimbaud (ma passion depuis toujours).  Mon épouse évoque Madame Verdurin et Proust avec des patients et j’apprends ce matin que Simone de Beauvoir a assisté à l’intégrale des quatuors de Beethoven, quatuors que j’évoquais au printemps dernier avec un violoniste qui les a justement tous jouées et enregistrés. Aucune pédanterie de ma part d’évoquer Proust ou la musique classique, notre culture est ainsi faite, de hasards qui nous font picorer dans un patrimoine riche et qu’il ne faut pas forcément chercher à classer. Hier en courant, j’avais Tchaïkovski dans les oreilles, en revenant tout à l’heure, j’écouterai peut-être Louane dans la voiture ou je fredonnerai Alexandrie Alexandra si j’écoute Nostalgie. Tout cela constitue nos airs de rentrée.
(21/08/2015)

 

Bilan à mi année… c’est drôle cette manie de vouloir dresser des bilans, des retours en arrière, mesurer le chemin à intervalles réguliers. Drôle mais compréhensif, le temps passe si vite morcelés de jours, d’heures, de milliers de pensées, d’actions. On ressent rarement la fuite du temps sur le vif, assailli par le quotidien. On se dit : Je n’ai pas vu la semaine passer (le mois, l’année…). Que retenir donc de ces six premiers mois de 2015 ? La désaffection de ces mises à jour de Feuilles de route bien sûr, 5 seulement, 4 fois moins que d’habitude. Depuis quinze ans qu’existe ce site, bien avant les blogs et facebook, c’est la première fois que mes contributions diminuent aussi durablement, jusqu’à présent régulières dans l’océan du web. Il y a des conséquences bien-sûr. En premier lieu, celui de perdre une sorte de mémoire des jours, ce site me permettait de retracer ma vie en quelques coups de clic (où suis-je parti telle année ? quelles rencontres littéraires ai-je effectuées ? quels événements personnels ?), d’où l’importance de ce bilan. Vu de l’extérieur, on peut penser qu’il ne s’est rien passé, ou que quelque mal-être a empêché ce qui était jusque-là régulier. Rien de tout cela, plutôt une désaffection du même type que celle que j’ai concernant la télévision, je n’y pense pas, je ressens même une certaine fierté à me situer dans la vie réelle, en face à face, plutôt que par écran interposé. Cette fierté est probablement abusive, nos smartphones, nos connexions permanentes emmêlent cette réalité, combien de sms par jour, combien de connexions web, c’est impossible de le chiffrer tant c’est devenu manière d’être. La réalité du face à face inclut de toute manière tous nos écrans. Reste à ne pas se faire manipuler, ou le moins possible. Et c’est sans doute pour cultiver une certaine indépendance, une originalité que j’utilise un vieux site construit avec un logiciel de vingt ans d’âge, que je ne rentre pas dans les « likes » de facebook, me refuse à twitter, me rase au blaireau à l’ancienne, la liste est longue… Pour en revenir au bilan de mi année, oui, beaucoup de choses se sont passées. En vrac : vente (enfin) d’une maison familiale avec tout ce que ça implique comme renoncement, travail nourricier qui déborde, états d’âme éditoriaux, projets qui continuent, tout cela pour situer le cadre. Mais chacune des petites difficultés a trouvé sa solution et c’est ce qu’il faut retenir de ce premier semestre : résolues les interrogations éditoriales, les projets foisonnent, prennent corps (voir un exemple en Notes d’écriture Journal de la canicule) ; l’abondance du boulot nourricier trouvera une solution dynamique et très intéressante à partir de septembre, juste après une grande fête qui me tient beaucoup à cœur. Beau programme n’est-ce pas ?
(08/07/2015)

 

Autant le dire : je suis tenté d’arrêter ce site. En effet, la mise à jour régulière que j’ai effectué plus ou moins consciencieusement pendant 15 ans bat de l’aile. Je suis ainsi taraudé par deux sentiments différents. D’un côté, continuer, voir ce que deviendra cette accumulation de notes numériques éparses qui traverse presque depuis le début l’aventure du Web. De l’autre, le côté fastidieux, l’obligation qui m’a tenu pendant de nombreuses années m’apparaît pesante. A quoi bon continuer alors que le plaisir est moindre ? Et comme le veut le vieil adage « lorsqu’on veut tuer son chien on l’accuse de la rage », plein d’autres raisons viennent alors s’ajouter à mes réflexions. Arrêter ce serait en quelque sorte ne plus consacrer ce temps à ces divagations, ce serait surtout s’effacer, se tenir hors du monde. En produisant ces rubriques d’une manière régulière, j’ai l’impression de vouloir donner mon avis sur tout, de prendre la parole, de continuer à œuvrer dans un monde virtuel pour lequel je me sens de plus en plus lointain, bref de donner une image fausse de moi. Mais quelle est la véritable image ? En fait, en écrivant ceci je m’aperçois que la question de l’image ne se pose même pas, je pèse toujours mes mots, ce que je veux taire je le fais, et ce que je laisse entrevoir est réel. Lorsque j’ai conçu ce site, bien avant que les blogs apparaissent et encore moins Facebook, je le voulais comme étant une « Tentative d’exposition du travail littéraire à la vue de tous ». Le travail littéraire n’a pas cessé pour moi, et les mots qui me paraissaient important à l’époque n’ont pas changé : « exposition », « à la vue de tous ». En réalité, je n’expose pas grand-chose dans mes pages, et la vue de tous est restreinte à quelques afficionados qui me font signe de temps en temps. Bref, je n’ai aucune raison de ne pas continuer, plus ou moins régulièrement selon mon humeur et ma liberté. En réalité, seuls ont changé les enjeux et les aspects des paysages d’Internet qui me deviennent de plus en plus étrangers, comme pour quelqu’un qui revient chez lui après une longue absence et qui ne reconnait plus la campagne molle et paisible envahie par une ville dure et tranchante. Alors oui, on a envie de fuir, de faire demi-tour, de s’escamoter du monde, fût-il uniquement virtuel. Pour autant, dois-je céder à une tentative de soustraction à la vue de si peu de visiteurs ? Allez, continuons encore un peu…
(22/05/2015)

 

Coucou de printemps, au sens propre comme au figuré. Les petites fleurs jaunes envahissent les  bas-côtés au moment où me prend l’envie d’un petit signe. Je ne suis plus très constant dans mes mises à jour et j’ai bien peur qu’il faille s’en habituer. La vie réelle, quotidienne, banale et vivante me plonge avec délices la tête sous l’eau. Je regarde avec de plus en plus d’étrangeté la vie virtuelle et je crains fort que Feuilles de route en fasse partie. De même que tous les ersatz qui jalonnent nos vies et qu’on finit par oublier car ils ne représentent pas l’essentiel des jours. Je suis maintenant à mille lieues de la télévision, de la politique, ou de l’agitation médiatique, on me parle de choses qui m’éloignent, que je ne comprends plus. Internet aussi prend du champ. Je vais moins souvent sur les sites amis, j'ai moins envie d’être au courant. Le courant des fleuves que je parcours est pourtant multiple : faisons l’inventaire depuis deux mois, date de ma dernière mise à jour. Je suis allé au Pérou, merveilleux périple (voir en Webcam et Carnet de voyage). Puis je suis rentré et, depuis, je travaille d’arrache-pied dans le métier qui me nourrit, j’ai même couru 37 km un dimanche dans la montagne de Reims. Accessoirement je prépare une grande fête familiale pour août et j’ai vendu, donc déménagé, la maison de beau-père. Toute cette agitation propose des rencontres bien réelles, des amitiés superbes, des paroles échangées, du face à face, une implication de chaque instant : ne me cherchez plus sur le Net, je suis dans mon décor, et mon décor se construit aussi en multiples projets (voir en Notes d’écriture)
(07/04/2015)

 

Janvier vient de se terminer. Déjà ! Peut-on dresser un bilan, comme on le ferait pour une année pleine alors que les vœux, permis encore en janvier projettent pour l’année à venir ? Non bien sûr, juste penser au temps qui passe, j’allais écrire panser le temps qui passe, sparadrap, attelle, béquilles des vieux jours. Même pas, pas encore : le mois a été trépidant, mais la forme, les voyages en vrac, Ancenis, Orléans, Lille, Reims Troyes, Paris, les projets qui s’accélèrent soudain, la vie est un élastique, tout s’empile et tout se détend en même temps. La dernière semaine a été éprouvante, le mois qui suit commence de même : lundi, je devais aller à Lille dans une routine de travail, c’est annulé pour Tours et des choses incroyables, Lille est déplacé à jeudi. Le temps est clos, clôturé comme avec des barbelés, on voudrait s’en échapper, je voudrais m’en défaire, ne pas m’ajouter de contraintes, rester dans un espace ouvert, ne pas sortir de l’enfilade des bureaux avec un air dubitatif. D’ailleurs un air dubitatif, ça se mime comment ? Ce sera mon travail à Tours. Comprenne qui pourra à demi-mots, temps clos et espace ouvert, ça se bouscule au portillon. D’ailleurs, j’avais écrit ce billet dans les premiers jours de février, le tiers est déjà passé.
(11/02/2015)

 

La télé est dans le cellier, sous l’endroit où je range mes légumes et les pots de confiture. Enfin, la vieille télé, qui marche encore, celle emmenée dans un verger avec groupe électrogène pour une soirée mémorable de finale de coupe du monde de foot en 1998, marque Toschiba, probablement 30 ans d’âge, écran plat s’abstenir. Elle a été remplacée par celle de mon beau-père, lorsqu’on a vidé sa maison, marque Akai, toujours pas d’écran plat, elle doit avoir une quinzaine d’années. On ne peut s’en servir qu’avec un décodeur. Chez nous, les décodeurs sont légions, récupérés à droite ou à gauche, même la télé la plus récente, marque Saba avec écran plat (enfin, de toute première génération comme on dit) ne fonctionne qu’avec l’aide d’un déconneur (je préfère les nommer ainsi). Bref, la télé, c’est du superflu, lorsqu’elle ne fonctionne pas, ce qui arrive souvent, on l’éteint et on fait autre chose. Lorsqu’elle fonctionne, on oublie de l’allumer et on fait forcément autre chose. En ces temps où la pression médiatique est extrême, c’est plutôt salutaire, mais ça nous donne aussi l’impression de manquer singulièrement de culture. Je suis incapable de citer un acteur comique autre que Louis de Funès, incapable de citer une émission de téléréalité ou un jeu télévisé. Dans les animateurs, je ne reconnais que Michel Drucker, qui doit approcher l’âge de Jean Nohain dans ses dernières années. Je regarde les infos s’il se trouve que c’est le moment, surpris d’y voir toujours les mêmes têtes, Valls et son air de chien battu, Hollande et sa teinture couleur aile de corbeau, je consulte par habitude un programme que de toute façon je ne suivrai pas. Donc Charlie, oui je souscris, non la télé n’y est pour rien, je n’ai pas été rivé sur l’actualité, j’ai continué à vivre en dehors. Je raconte tout cela parce que mes vieilles installations ménagères rendent l’âme de plus en plus. Il faut que je tape sur l’antenne, souvent sans résultat, le lecteur de DVD qui me sert à faire hurler Mozart fonctionne quand il a le temps, le ramasse-miettes électrique crachote et le moulin à légumes refuse de réduire une carotte si elle n’est pas coupée en deux. Finalement, ma vie est un feuilleton bien plus intéressant qu’à la télé.
(24/01/2015)

 

Bilans en tous genres en ce début d’année, et donc, celui des courses s’impose depuis que je tiens une comptabilité précise de mes pérégrinations en baskets depuis 2009. Baskets étant une façon de parler, car en 2014, j’aurais utilisé la plupart du temps d’autres chaussures que celles de running traditionnel. Barefoot, minimalistes, comme on dit dans le milieu, je préfère évoquer mes chaussures « cinq doigts », qui épousent véritablement la forme des pieds, du talon jusqu’aux orteils. Pas d’amorti, aucune épaisseur de semelle, le pied est en contact presque direct avec le sol. Si les surfaces dures sont moins agréables - et encore on s’habitue très bien - elles se révèlent parfaites sur les sentiers, boueux de préférence, avec la sensation enfantine de sauter dans les flaques d’eau pieds nus et, au final, aucune douleur musculaire, dorsale ou autre, je termine mes entrainements (généralement 15 km) avec une grande fraîcheur, prêt à recommencer. Pour moi qui ai débuté le trail cette année, elles ont été presque idéales, avec toutefois une limite de kilométrage : ma première compétition,  un 35 km, avait fatigué mes pieds. A la réflexion, je pense que c’était surtout dû à un manque d’habitude de cette distance, et cette fin d’année a été exclusivement « cinq doigts ».
En 2014 donc, j’aurai couru 1550 km, soit une moyenne de 130 km par mois ou 30 km par semaine, sur 170 séances, quasiment un jour sur deux, dont beaucoup de séances course ou marche rapide avec mon épouse (400 km au total). Car si je rajoute la marche, le vélo et même le ski de fond, c'est plus de 2000 km que mes jambes auront supporté.
Ainsi, c’est l’année la plus sportive que j’ai effectuée jusqu’à présent. Question compétition, c’est pareil : six au total. Sur route : un dix kilomètres, un semi-marathon, les 20 km de Bruxelles ; sur sentiers : un 24 km, un 35 km et un 46 km, les deux dernières avec des dénivelés de 1000 m dans la montagne de Reims, et je suis très fier d’avoir ainsi dépassé la distance mythique du marathon. Tout cela, je le dois aussi à mes deux amies rémoises. En effet, 2014 aura été une année peu solitaire : rires et bavardages, et merci infiniment pour m’avoir accompagné sur les sentiers, en vrai ou par la pensée. Rendez-vous en mars 2015 : première compétition de l'année nouvelle, un trail de 35km, 1000 m de dénivelé. On continue !
(09/01/2015)