depuis septembre 2000
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Notes d'écriture
Jai été invité pour présenter mon roman Yougoslave
à Bédarieux, à côté de Béziers pour le Festival
Objectif Suds, qui, cette année, avait pour thème les Balkans. Comme dhabitude
on annonçait pour cette huitième édition des arts diversifiés en rapport avec le
thème : musique, arts plastiques, littérature, contes, cinéma.
Je nai pas lhabitude daller dans cette partie de la France. Sur le
trajet, soleil et douceur, par la fenêtre du train, des étangs et des flamants roses. Je
suis accueilli à la gare par Christine, cheville ouvrière de lassociation, qui
mhébergera dans sa maison dhôte. Elle a eu une vie singulière,
lAfrique pendant de nombreuses années, puis un retour précipité en France avant
dentamer une nouvelle vie tournée vers les autres.
La salle se remplit pour la rencontre : pas moins de cinquante personnes à
lEspace dart contemporain. Je suis très bien interviewé par Pierre Barthes,
ancien attaché culturel en ambassade. Jai pu exprimer tout ce qui me tenait à
cur au sujet de Yougoslave, qui demeure le livre le plus affectif que
jai écrit.
(17/02/2025)
Cest la deuxième fois que je participe à la dictée
organisée par le Rotary. La première avait eu lieu en 2023 et, cette année, jai
été sollicité à nouveau pour jouer à mon « Bernard Pivot » et ainsi, lire
et animer cette épreuve dorthographe. Le texte était identique pour tous les clubs
Rotary de France. Il sagissait dun extrait de Jean Chalosse, moutonnier des
Landes, écrit par Roger Boussinot et paru en 1976. Cette littérature
sinscrivait alors dans la vague de retour à la terre qui avait été à la mode au
milieu des années 70. Cest de la même veine que Le cheval dorgueil de
Pierre-Jakez Hélias, relaté récemment en Notes de lecture.
Avant la dictée, jai donné quelques éléments sur Roger Boussinot, car réduire
ce texte dune page à un simple exercice, est insultant pour lauteur. Roger
Boussinot, donc, était un historien libertaire. Il a participé à des ouvrages comme
spécialiste du cinéma et son parcours prolifique, diversifié, ressemble à celui de
Michel Ragon. Comme lui, il fait partie de cette génération dhommes intègres.
Investi dans la vie politique, Roger Boussinot fut maire de Pondaurat (33) et candidat aux
aux élections régionales sous l'étiquette écologiste aux côtés de Noël Mamère.
Pour en revenir à la dictée, elle était scindée en trois niveaux (écoles primaires,
collèges, lycées et individuels). Le Rotary avait investi la mairie de ma ville et il a
fallu pousser les tables pour accueillir les 70 participants (heureusement que
javais un micro).
Les primaires avaient droit à un seul paragraphe de cinq lignes et cest tant mieux,
car jai eu la joie daccueillir des tous jeunes, issu de CE1, et autant dire
quil a vraiment fallu dicter lentement pour ces débutants en écriture. Jai
enchainé par un autre paragraphe pour les collégiens (qui donc avaient dix lignes au
total). La fin de la dictée que jai présentée comme un petit marathon sest
prolongée par 19 autres lignes.
Jai pris un grand plaisir à dicter le texte. Ce nest pas forcément évident,
il faut guetter les participants, ceux qui sont perdus, ceux qui nont pas compris.
La ponctuation aide beaucoup à se repérer et il me fallait sans cesse dire et redire les
groupes de mots et récapituler les phrases. En fait cest comme relire soi-même le
texte que lon vient décrire, afin de vérifier que la langue coule sainement.
Le style de Roger Boussinot est agréable mais je me demande si, de nos jours, on oserait
encore utiliser les quelques subjonctifs qui émaillent le texte. Car il faut bien des
pièges pour vérifier notre savoir orthographique ! Outre les mots compliqués
(phalanstère, ensemencement, gemmage), cest généralement les accords verbaux qui
sont les plus difficiles à appréhender. Le texte étant long (il a bien fallu une heure
de dictée), jai émaillé mon propos de quelques plaisanteries, par exemple sur les
crampes que procurent les stylos que nous navons plus lhabitude
dutiliser.
Après, les copies ont été ramassées et corrigées par des membres du Rotary. Pendant
ce temps, jai indiqué quelques pièges de la dictée. Au final, une personne a
remporté la timbale en ne faisant aucune faute, ce qui est rare. Il faut dire
quelle fait partie de lassociation
haut-marnaise des écrivains.
(30/01/2025)
Jai fait ce rêve dans la nuit du lundi 13 au mardi 14
janvier, probablement plutôt le matin : cest à linstant du réveil que
les images mapparaissent le plus nettement.
Images ou ambiances dailleurs : jai rêvé que deux gamins, deux amis
(lun deux était peut-être moi) se défiaient à la course à pied. La course
à pied est un songe récurrent que je fais régulièrement, toujours bénéfique et
dynamique. Lorsque je men rappelle, je garde toujours une sensation de joie et
dinusable endurance dont limpression persiste très longtemps
(endorphines ? effet de laccoutumance après 15 ans de courses ?).
Mais cette fois, dans la semi-conscience du petit matin, lidée dun roman
mettant en jeu ces deux personnages mest apparue avec clarté.
Depuis quelques semaines déjà, dans lattente du récit J à paraître (peu
de nouvelles, mais cest pour septembre 2025), les tentatives décriture, que
javais mises en place à la suite de ce texte terminé depuis plus dun an, me
tenaient mollement. Javais prévu une suite à J, en reprenant
lhistoire dun des personnages, mais les difficultés éditoriales avaient usé
mon inspiration. Dans le courant de lannée précédente, javais également
commencé un roman au nom de code TT (note
décriture du 22/03/2024), dont lélaboration sest révélée
sporadique.
Dans la quiétude des vacances guadeloupéennes, jai eu tout le temps de penser à
ces tentatives laborieuses. Et si je navais plus envie de ces histoires ?
Sil me fallait trouver un autre sujet ? En même temps, je pensais à cet
impératif qui nous assigne, nous autres, pauvres plumitifs, à trouver une inspiration de
remplacement, comme si notre vie en dépendait (en fait, oui, elle en dépend, même si on
se déclare capable darrêter décrire du jour au lendemain).
Sont-ce ces interrogations qui mont fait commencer ce récit issu dun
rêve ?
Probablement, toujours est-il que jai commencé le jour même à creuser ce sillon,
à affiner les personnages, lintrigue, la trame dans les jours qui ont suivi, et à
jeter les premiers mots (léquivalent de 15 pages tout de même en une semaine) de
ce qui pourrait bien passer du rêve dun roman à un roman de rêve.
Nom de code (car il est important de le nommer) : LVC.
(21/01/2025)
Lannée dernière,
cest pareillement dans cette même rubrique dévolue aux travaux décriture
que jai fait le bilan de mes entrainements de courses à pied. Le manque
dactualité liée à lactivité littéraire le manque
dinspiration aussi me font réitérer cet inventaire de mes footing.
Car il sagit de footing plutôt que de courses à pied désormais, un trottinement
régulier toutefois : 830 km en 2024. Javais espéré atteindre 1000 km mais le
dernier semestre a été plus relâché, une prise dantibiotiques ma empêché
de courir pendant un mois pour ne pas risquer un accident de tendon. Car la mécanique est
vieillissante et cest normal. Désormais, je me contente dun parcours de 7 à
10 km, sauf lorsque je me suis entraîné pour les 20 km de Bruxelles du 26 mai 2024
(voir Webcam du 09/06/2024).
Malgré la perte de vitesse (2 kmh de moins que mes années « de forme »), le
plaisir demeure intact, mué en une joie de pouvoir toujours fouler le bitume en petites
foulées au mitan de la soixantaine. 830 km donc, ça fait tout de même une moyenne de 16
km par semaine, jai ainsi retrouvé ma distance dentrainement qui prévalait
encore en 2019, avant la Covid. Le fichu Coronavirus aura ainsi cassé bien des rythmes
pendant plusieurs années. En 2024, jai ajouté à la course à pied 285 km de
balades et 115 km de vélo, le tout dûment répertorié dans mon fichier Excel. Cela fait
un total de 1230 km, soit lexacte distance qui sépare ma ville et Rome.
Jen espère autant pour 2025, même sil me paraît présomptueux désormais de
minscrire à un vingt kilomètres ou à un semi-marathon, je souhaite avoir la joie
de participer encore à un dix kilomètres, distance facile et peu fatigante. Et
bien-sûr, ce sera toujours avec mes fidèles Fivefingers, qui ont été cette année mes
uniques chaussures de running. Elles totalisent près de 900 km et sont usées au trois
quart, mais une paire nouvelle attend déjà de les supplanter : preuve que le désir
de « la vie courante » est toujours présent.
(13/01/2025)
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