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Notes d'écriture


J’ai été invité pour présenter mon roman Yougoslave à Bédarieux, à côté de Béziers pour le Festival Objectif Suds, qui, cette année, avait pour thème les Balkans. Comme d’habitude on annonçait pour cette huitième édition des arts diversifiés en rapport avec le thème : musique, arts plastiques, littérature, contes, cinéma.
Je n’ai pas l’habitude d’aller dans cette partie de la France. Sur le trajet, soleil et douceur, par la fenêtre du train, des étangs et des flamants roses. Je suis accueilli à la gare par Christine, cheville ouvrière de l’association, qui m’hébergera dans sa maison d’hôte. Elle a eu une vie singulière, l’Afrique pendant de nombreuses années, puis un retour précipité en France avant d’entamer une nouvelle vie tournée vers les autres.
La salle se remplit pour la rencontre : pas moins de cinquante personnes à l’Espace d’art contemporain. Je suis très bien interviewé par Pierre Barthes, ancien attaché culturel en ambassade. J’ai pu exprimer tout ce qui me tenait à cœur au sujet de Yougoslave, qui demeure le livre le plus affectif que j’ai écrit.
(17/02/2025)

 

C’est la deuxième fois que je participe à la dictée organisée par le Rotary. La première avait eu lieu en 2023 et, cette année, j’ai été sollicité à nouveau pour jouer à mon « Bernard Pivot » et ainsi, lire et animer cette épreuve d’orthographe. Le texte était identique pour tous les clubs Rotary de France. Il s’agissait d’un extrait de Jean Chalosse, moutonnier des Landes, écrit par Roger Boussinot et paru en 1976. Cette littérature s’inscrivait alors dans la vague de retour à la terre qui avait été à la mode au milieu des années 70. C’est de la même veine que Le cheval d’orgueil de Pierre-Jakez Hélias, relaté récemment en Notes de lecture.
Avant la dictée, j’ai donné quelques éléments sur Roger Boussinot, car réduire ce texte d’une page à un simple exercice, est insultant pour l’auteur. Roger Boussinot, donc, était un historien libertaire. Il a participé à des ouvrages comme spécialiste du cinéma et son parcours prolifique, diversifié, ressemble à celui de Michel Ragon. Comme lui, il fait partie de cette génération d’hommes intègres. Investi dans la vie politique, Roger Boussinot fut maire de Pondaurat (33) et candidat aux aux élections régionales sous l'étiquette écologiste aux côtés de Noël Mamère.
Pour en revenir à la dictée, elle était scindée en trois niveaux (écoles primaires, collèges, lycées et individuels). Le Rotary avait investi la mairie de ma ville et il a fallu pousser les tables pour accueillir les 70 participants (heureusement que j’avais un micro).
Les primaires avaient droit à un seul paragraphe de cinq lignes et c’est tant mieux, car j’ai eu la joie d’accueillir des tous jeunes, issu de CE1, et autant dire qu’il a vraiment fallu dicter lentement pour ces débutants en écriture. J’ai enchainé par un autre paragraphe pour les collégiens (qui donc avaient dix lignes au total). La fin de la dictée que j’ai présentée comme un petit marathon s’est prolongée par 19 autres lignes.
J’ai pris un grand plaisir à dicter le texte. Ce n’est pas forcément évident, il faut guetter les participants, ceux qui sont perdus, ceux qui n’ont pas compris. La ponctuation aide beaucoup à se repérer et il me fallait sans cesse dire et redire les groupes de mots et récapituler les phrases. En fait c’est comme relire soi-même le texte que l’on vient d’écrire, afin de vérifier que la langue coule sainement. Le style de Roger Boussinot est agréable mais je me demande si, de nos jours, on oserait encore utiliser les quelques subjonctifs qui émaillent le texte. Car il faut bien des pièges pour vérifier notre savoir orthographique ! Outre les mots compliqués (phalanstère, ensemencement, gemmage), c’est généralement les accords verbaux qui sont les plus difficiles à appréhender. Le texte étant long (il a bien fallu une heure de dictée), j’ai émaillé mon propos de quelques plaisanteries, par exemple sur les crampes que procurent les stylos que nous n’avons plus l’habitude d’utiliser.
Après, les copies ont été ramassées et corrigées par des membres du Rotary. Pendant ce temps, j’ai indiqué quelques pièges de la dictée. Au final, une personne a remporté la timbale en ne faisant aucune faute, ce qui est rare. Il faut dire qu’elle fait partie de l’association haut-marnaise des écrivains.
(30/01/2025)

 

J’ai fait ce rêve dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 janvier, probablement plutôt le matin : c’est à l’instant du réveil que les images m’apparaissent le plus nettement.
Images ou ambiances d’ailleurs : j’ai rêvé que deux gamins, deux amis (l’un d’eux était peut-être moi) se défiaient à la course à pied. La course à pied est un songe récurrent que je fais régulièrement, toujours bénéfique et dynamique. Lorsque je m’en rappelle, je garde toujours une sensation de joie et d’inusable endurance dont l’impression persiste très longtemps (endorphines ? effet de l’accoutumance après 15 ans de courses ?).
Mais cette fois, dans la semi-conscience du petit matin, l’idée d’un roman mettant en jeu ces deux personnages m’est apparue avec clarté.
Depuis quelques semaines déjà, dans l’attente du récit J à paraître (peu de nouvelles, mais c’est pour septembre 2025), les tentatives d’écriture, que j’avais mises en place à la suite de ce texte terminé depuis plus d’un an, me tenaient mollement. J’avais prévu une suite à J, en reprenant l’histoire d’un des personnages, mais les difficultés éditoriales avaient usé mon inspiration. Dans le courant de l’année précédente, j’avais également commencé un roman au nom de code TT (note d’écriture du 22/03/2024), dont l’élaboration s’est révélée sporadique.
Dans la quiétude des vacances guadeloupéennes, j’ai eu tout le temps de penser à ces tentatives laborieuses. Et si je n’avais plus envie de ces histoires ? S’il me fallait trouver un autre sujet ? En même temps, je pensais à cet impératif qui nous assigne, nous autres, pauvres plumitifs, à trouver une inspiration de remplacement, comme si notre vie en dépendait (en fait, oui, elle en dépend, même si on se déclare capable d’arrêter d’écrire du jour au lendemain).
Sont-ce ces interrogations qui m’ont fait commencer ce récit issu d’un rêve ?
Probablement, toujours est-il que j’ai commencé le jour même à creuser ce sillon, à affiner les personnages, l’intrigue, la trame dans les jours qui ont suivi, et à jeter les premiers mots (l’équivalent de 15 pages tout de même en une semaine) de ce qui pourrait bien passer du rêve d’un roman à un roman de rêve.
Nom de code (car il est important de le nommer) : LVC.
(21/01/2025)

 

L’année dernière, c’est pareillement dans cette même rubrique dévolue aux travaux d’écriture que j’ai fait le bilan de mes entrainements de courses à pied. Le manque d’actualité liée à l’activité littéraire – le manque d’inspiration aussi – me font réitérer cet inventaire de mes footing.
Car il s’agit de footing plutôt que de courses à pied désormais, un trottinement régulier toutefois : 830 km en 2024. J’avais espéré atteindre 1000 km mais le dernier semestre a été plus relâché, une prise d’antibiotiques m’a empêché de courir pendant un mois pour ne pas risquer un accident de tendon. Car la mécanique est vieillissante et c’est normal. Désormais, je me contente d’un parcours de 7 à 10 km, sauf lorsque je me suis entraîné pour les 20 km de Bruxelles du 26 mai 2024 (voir Webcam du 09/06/2024).
Malgré la perte de vitesse (2 kmh de moins que mes années « de forme »), le plaisir demeure intact, mué en une joie de pouvoir toujours fouler le bitume en petites foulées au mitan de la soixantaine. 830 km donc, ça fait tout de même une moyenne de 16 km par semaine, j’ai ainsi retrouvé ma distance d’entrainement qui prévalait encore en 2019, avant la Covid. Le fichu Coronavirus aura ainsi cassé bien des rythmes pendant plusieurs années. En 2024, j’ai ajouté à la course à pied 285 km de balades et 115 km de vélo, le tout dûment répertorié dans mon fichier Excel. Cela fait un total de 1230 km, soit l’exacte distance qui sépare ma ville et Rome.
J’en espère autant pour 2025, même s’il me paraît présomptueux désormais de m’inscrire à un vingt kilomètres ou à un semi-marathon, je souhaite avoir la joie de participer encore à un dix kilomètres, distance facile et peu fatigante. Et bien-sûr, ce sera toujours avec mes fidèles Fivefingers, qui ont été cette année mes uniques chaussures de running. Elles totalisent près de 900 km et sont usées au trois quart, mais une paire nouvelle attend déjà de les supplanter : preuve que le désir de « la vie courante » est toujours présent.
(13/01/2025)