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Étonnements
La décision avait été prise en juillet : nous allions
passer les fêtes de fin dannée en Guadeloupe, Noël et premier janvier compris.
Inutile de préciser que nous avons attendu ce moment avec impatience. La Guadeloupe
nest pas une découverte pour nous, difficile de compter le nombre de voyages
effectués là-bas depuis les années 1990. La raison est familiale, changeante
également, certains sont revenus en métropole, dautres ont gardé un pied à terre
dans lîle, une nièce a choisi récemment de sy installer. Autant de raisons
pour y aller. Une belle-sur, originaire de Grande-Terre, mais qui vit en Bretagne,
nous accueille dans sa grande maison et ses parents habitent juste à côté. Cest
le moment pour elle de faire le tour de ses nombreux frères et surs, oncles et
tantes, cousins et cousines (elle en dénombre 77, parait-il). Aussi, le séjour aura-t-il
été marqué par dabondantes invitations, chaleureuses et gaies, traditionnelles
aussi, avec des « Chanté Nwël », agrémenté de nombreux ti-punch
La dernière fois que nous avions participé à ces retrouvailles et cette ambiance,
cétait il y a sept ans et pareillement pour les fêtes de fin dannée. Nous y
étions retournés en novembre 2021, mais juste pour profiter des plages et des
randonnées après un automne particulièrement difficile.
Cette année, entre deux visites amicales, nous aurons agrémenté notre séjour de
baignades, dexcursions en bateau à Petite-Terre au large de Saint-François et vers
la mangrove et les ilets de Sainte-Rose. Evidement, cest un décor de carte postale
et la plongée avec masque et tuba a révélé des tortues marines, des poissons de corail
multicolores, un barracuda et dénormes étoiles de mer. Pourtant, force est de
constater que locéan se dépeuple, les coraux diminuent, les îlets, autrefois
munis de cocotiers, se réduisent au point de ne compter plus que quelques buissons
chétifs posés sur une minuscule langue de sable. Dans nos premiers voyages, on pouvait
apercevoir, sans séloigner outre-mesure, des diodons, des murènes, des langoustes
sur beaucoup de plages, mais les endroits se sont raréfiés et sont devenus hors
datteinte. Même Petite-Terre, accessible uniquement par bateau, où nous avions
admiré, en 2017, aux abords immédiats, des raies Manta et un énorme requin dormeur,
reste désespérément désert, hormis un petit requin citron quasiment apprivoisé qui
fait des allers et retours, tout triste dêtre ainsi solitaire.
Mes plages préférées restent très touristiques cependant, ce sont celles de
Sainte-Anne : Bois-Jolan, un peu reculée pour les amateurs de tranquillité, et
celle située en pleine ville, facile daccès, on y trouve des bokits et des accras
pour le repas, des glaces, du monde, mais le délice de simmerger régulièrement
dans leau turquoise efface instantanément tous les soucis. Cest là-bas où,
5 heures après la métropole, les pieds dans leau, nous avons levé nos coupes de
champagne : bonne année 2025 !
(13/01/2025)
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